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Aurianlinkgreen Got Bad Taste--- (((▼)))

mercredi 19 mai 2010

Mornographie

Une amie me fit part un jour de la sensation de se trouver devant des images pornographique lorsqu’elle se trouvait face à des images dont la mort réelle est le sujet et plus spécifiquement la mort violente. Il y avait l’expression d’un malaise dans ce constat, de quelque chose de malsain commun à ces deux types d’images. Ayant moi-même cette intuition, mais n’étant pas indisposé par la vue ces images, anesthésié par l’habitude, je n’avais pas chercher à pousser plus avant mes réflexions sur cette question. Mon interrogation est: y a-t-il au-delà de cet impression une réelle similitude entre les images pornographiques et les images disons «mortellement gore »?

Tuer ou jouir réellement sont deux actions qui n’ont en soit rien à voir devant la loi. L’une est condamnable, l’autre non et si un assassin à trouvé de la jouissance à tuer ce ne sera pas le motif de sa condamnation. De même, qui se soucie de savoir si un violeur trouve du plaisir dans sa barbarie, on espère bien plutôt qu’il le fait en obéissant à des forces supérieures comme un possédé qui s’éveillerait sans conscience des profanations commises.

Par contre la représentation en images de ces actions sont soumises au même régime de censure. Mais la cause n’en est pas la même. Concernant la pornographie, on se trouve dans la représentation de l’intime. Alors que pour le gore, c’est l’utilisation d’une mort réelle à des fins artistique, monétaire, etc. ainsi que le droit de la personne qui s’étend aujourd’hui jusqu’au cadavre, commun à tout les types de mort; et la violence de ces images, mais c’est aussi le cas des images de morts factices.
Ce qu’il y a de commun à ces censures ne se trouve finalement pas du coté de ceux qui les exposent, mais du coté du spectateur. Dans les deux cas ce qui est condamnable, c’est de trouver sujet à y jouir par procuration. Les images pornographiques sont de toute évidence destiné à provoquer la jouissance, les images de crime de sang elles, si elles ne sont pas toujours fabriquées à cette fin, sont regardées à cette fin. Ces deux sortes d’images s’appuient sur les même ressorts pour provoquer la jouissance. Elles satisfont à une pulsion scopique, elles montrent ce qui est habituellement caché, elles permettent de voir à l’intérieur. C’est-à-dire pénétré avec le regard, en cela ce type de jouissance appartient au masculin.
Je suis prêt à postuler que c’est bien à cause de leur caractère contre nature, c’est-à-dire la représentation d’objet dont la nature est d’être caché, qu’elles provoquent la jouissance et/ou le malaise, et non seulement en vertu de la transgression d’un simple interdit culturel. Ce qu’on y voit très concrètement ce sont des écoulements de fluides corporels, sang et sperme essentiellement, liquides dont la fonction ne les destine pas à voir la lumière du jour.

Face à ces images l’œil est l’anus jouisseur qui éjacule du caca.
A. L.

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