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Aurianlinkgreen Got Bad Taste--- (((▼)))

vendredi 24 septembre 2010

et Kele ne l'est pas

Kele nous à récemment gratifié d'une belle galette "the boxer", qu'il a fait tout seul, avec ses petites mains, sans l'aide de son groupe Bloc Party. Disque plutôt agréable, avec quelques très bons morceaux (On the lam, Rise). Mais dans l'ensemble, et malgré l'intervention de XXXChange (Spank Rock), cela ressemble plus à une suite d'exercices de style sans grande originalité. Et sans la voix de Kele, qui y est aussi pour beaucoup dans le succès de Bloc Party, je ne serais pas allé au bout de l'album (ça reste mieux que Lady Gaga faut pas déconner non plus).
De toute façon, cela n'est pas très grave, puisque la musique est un peu passé au second plan derrière le coming out fracassant et le corps d'ivoire, musculeux et élancé de Kele. Éclipse compréhensible concernant son corps, par contre pour le coming out ce n'était qu'une demi surprise. Kele est gay, bon d'accord. Avant il le disait de façon à peine voilé dans les textes de Bloc Party. Maintenant il se fout à poil en couverture de Butt magazine. A priori ça lui a fait du bien, tant mieux pour lui.
Tant pis pour nous par contre. Kele en devenant une icône gay assumée, a cessé d'être une icône post moderne. Il n'est plus ce garçon perdu quelque part dans une zone sans nature entre Angleterre et Nigeria, Catholicisme de brousse et dérive urbaine, hétéro et homosexualité. Il était ce flou qui caractérise la société contemporaine, l'incarnation de l'être multiple, sans identité sinon son indétermination tel l'androgyne de Lautréamont. Le monde a finit par accoucher et le garçon est devenu grand, "c'est un Homme-osexuel !"
Kele ne sera donc pas notre Malcom X, il ne sera pas le héros que nous attendons. Au lieu d'être sacrifié sur l'autel de la post-modernité, il a préféré rentrer en possession de son corps et a choisis une identité bien (trops?) cernée. 

Reste qu'il est un excellent musicien, un des rares à être capable à chanter juste en concert et qu'il à une remarquable maitrise de la scène. A ne pas manquer malgré tout.

A.L

jeudi 23 septembre 2010

Ida Tursic et Wilfried Mille

La peinture d’Ida Tursic et Wilfried Mille est difficile à reproduire en photographie. La variété d’effets qu’ils utilisent (réserve, aérographe, rehaut à l’acrylique, empâtement et glacis) n’impressionnent pas un capteur LCD. La petitesse et la planéité du médium photographique donne l’illusion d’une peinture hyper réaliste, trop proche de son référent, une photo de magazine reproduite en photo dans un catalogue. Ce qui est particulièrement éloigné de ce que sont réellement leurs travaux. Leur technique est pleine de surprise: les blancs qui semblent être fait de rehauts, sont en fait de multiples pixels en réserve dont l’absence de matérialité tranche violemment avec les derniers coups de pinceau très gestuels et en pleine pâte; alors qu’entre les deux se trouve une zone qui parait au premiers abords très précise. C’est trompeur, tout les effets de diffusion liés à l’aérographe sont exploités pour reproduire le flou causé par l’agrandissement extrême des images utilisées, c’est-à-dire, une dilution des contour.. Ida Tursic et Wilfried Mille réussissent à exploiter tout les effets d’appauvrissement dut à l’agrandissement de l’image, soit pixelisation et flou, tout en faisant une peinture très jouissive dont la précision ne parait pas laborieuse. Ils parviennent finalement grâce à des effets somme toute assez simple à faire une peinture à plusieurs focales, qui ne peut être observée d’un point de vue unique.

Néanmoins, leurs derniers travaux me laissent perplexe. Toujours avec cette même technique à l’aérographe pour le fond. Mais au lieu des subtils rehauts au pinceau, on a badigeonné au rouleau une sorte de glacis entre le gris et le marronâtre qui dégouline sur l’ensemble de la toile. Un geste iconoclaste me dit ont, une censure de l’image soit disant. On voit malgré tout très bien l’image premièrement peinte sans aucune difficulté. Elle reste présente avec toute sa séduction habituel. De toute façon il n’y à pas grand-chose à censuré. Dans un effort didactique inutile on nous présente même les essais à l’aérographe fait pas les peintres pour les dit tableaux, où l’ont peux voir les belles couleurs pas encore salis par le glacis. Et l’effet chromoplaste disparait en même temps que l’iconoclasme. Resterais la volonté de s'affirmer comme peintre, de faire de la peinture qui se dénonce. D’utiliser des tons rompus comme les cubistes, de faire de la dégoulinade comme les expressionnistes abstraits, des repentirs comme Cy Tombly. Autant d’objectifs ratés, qui annulent toutes les subtilité des premières « éjaculations faciale » -ou la coulure était peinte plutôt que réel- et qui en font une peinture à une seul focale, au premier degré. À moins que ces peintures aient été jugées moyennes par les artistes et qu’ils aient cherché un moyens de les « rattraper » en en faisant des "monochromes", encore raté.

Ces peintures ne sont bonnes qu’à bruler dans un grand feu de joie. Ce qui réussi bien mieux à Ida Tursic et Wilfried Mille. Il suffit de regarder leurs Incendies pour s’en convaincre.

Come in number  51 est visible chez Almine Rech

A.L