.

Aurianlinkgreen Got Bad Taste--- (((▼)))

samedi 8 mai 2010

Agathe David

Le travail d’Agathe David n’a rien d’évident. Il m’est difficile d’en parler tant la matière de ses dessins est ténue. Le graphite semble comme en suspension à quelques microns de la surface du papier.
Ce qui s’offre en premier à l’œil c’est la forme globale, des créatures oiseaux aux ailes déployées, tendues comme une toile d’araignée de manière à attraper le regard. Une fois pris au piège, on se perd volontiers dans les méandres des plumages, jusqu’à en oublier l’origine. Le chemin que nous fait faire Agathe David est à l’exact inverse de celui de son processus de création. En effet, les crayons semblent avoir parcourus la feuille se répandant en courants pour finalement générer ces créatures ailées. Mais nous spectateurs, nous régressons de la forme à l’informe. Comme dans les visions générées par l’ayahuasca, nous sommes pris dans un spirale descendante qui nous ramène à un imaginaire d’où notre propre totem pourrait sortir.

Agathe David expose au Salon de Montrouge jusqu'au deux juin.

A. L.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire